Eogliravus wildi Hartenberger, 1971

Vianey-Liaud, Monique, Vidalenc, Dominique, Orliac, Maëva J., Maugoust, Jacob, Lézin, Carine & Pélissié, Thierry, 2022, Rongeurs de la localité éocène de Cos (Tarn-et-Garonne, Quercy, France). Comparaison avec les rongeurs de localités de la transition Éocène inférieur / Éocène moyen, Geodiversitas 44 (26), pp. 753-800 : 758-762

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2022v44a26

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:0364AB2A-C942-474F-A971-BFD541990390

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.7062629

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/AF3287A7-FFDA-FF86-FF07-5FB5FDBE4E84

treatment provided by

Felipe

scientific name

Eogliravus wildi Hartenberger, 1971
status

 

Eogliravus wildi Hartenberger, 1971

Synonymie, in Escarguel 1999: 240.

HOLOTYPE. — MGL201 View Materials , M1 (L = 1,02 mm, l = 1, 12 mm), du Mas de Gimel (Hérault, Éocène inférieur, MP10); Hartenberger 1971: pl. 4, fig. 10.

DIAGNOSE ORIGINALE (in Hartenberger 1971). — Eogliravus un peu plus petit et moins évolué que E. hammeli ; lophes transverses des molaires supérieures très sinueux, molaires inférieures d’aspect encore primitif.

DIAGNOSE ÉMENDÉE. — Eogliravus avec paraconule et métaconule présents, variablement développés; mésostyle et mésolophe variablement présents; hypocône renflé, généralement plus petit que le protocône; ectolophide généralement présent; mésoconide présent; mésolophide peu individualisé; entolophide rarement complet

DIAGNOSE DIFFÉRENTIELLE. — Diffère de E. hammeli par la taille des molaires inférieures et supérieures en moyenne plus petites; aux molaires supérieures, par ses conules plus distincts et par l’absence d’une liaison fréquente du métalophe lingual avec l’hypocône; aux dents inférieures, le protoconide des p4 plus souvent de petite taille ou extrêmement réduit; les lophides moins individualisés, notamment le métalophulide II très rarement complet, tout comme l’entolophide et le mésolophide.

Diffère de E. moltzeri par sa plus petite taille et par sa D4 à structure simple, sans hypocône, avec protolophe lingual et métalophe lingual formant un V aigu.

MATÉRIEL. — Voir liste détaillée du matériel: Annexe 1.

LOCALITÉ TYPE. — Mas de Gimel ( MP10 ; Hérault, France).

DESCRIPTION DE LA POPULATION DE LA LOCALITÉ TYPE Nous ajoutons ici quelques précisions à la description d’Escarguel (1999: 241-242).

Dents supérieures

M1. Le type montre un émail fortement corrodé au niveau des apex des cuspides et des crêtes et crestules. L’antérolophe est long et plus bas que les protolophe et métalophe, avec un probable parastyle, très corrodé à son extrémité buccale. Il est bien visible sur la M1 très peu usée MGL 205, arqué, svelte et saillant, ainsi que sur la M1 plus petite MGL 211. Sur MGL 205, l’extrémité linguale montre un renflement = antérostyle adjacent et non fusionné au flanc de la préprotocrista, laissant l’antéroflexus ouvert à ce niveau. Paracône et metacône sont de même taille.La postparacrista, plongeante, est bien visible et rejoint le mésostyle sur MGL 201 et MGL 205, tandis que le mésostyle est absent sur MGL 211. La prémétacrista est variable, forte sur MGL 211, peu visible sur MGL 205. Sur le type, le mésostyle est prolongé par un mésolophe double, le plus mésial rejoignant les ridules du mésoflexus. Ce mésolophe est simple et bas sur MGL 205, double et discontinu sur MGL 211.

Le protolophe buccal, d’abord transverse buccolingualement, bifurque au tiers de la longueur du protolophe, donnant une ridule descendant dans le mésoflexus distalement, et mésialement se poursuit jusqu’à atteindre l’antérolophe. C’est à ce niveau qu’il joint la partie linguale du prololophe (= préprotocrista), au niveau d’un paraconule peu distinct,

plus marqué sur MGL 205 et 211. Ainsi dans les trois cas, le protolophe n’est pas rectiligne, et montre un angle pointant vers l’avant entre ses deux parties.

Le métalophe est aussi haut que le protolophe. Sa partie buccale formant aussi un angle avec sa partie linguale, au niveau du métaconule renflé. Il est à peine anguleux sur MGL 205, et le métaconule est fort sur MGL 211, où il est connecté au mésolophe distal. Sur ce spécimen, il n’y a pas de métalophe lingual, de ce fait le métaconule est séparé du protocône. Pré et postparacristae forment un V relativement aigu.

L’hypocône est un peu moins renflé et un peu plus bas que le protocône. L’endolophe, plongeant, est court et ne joint pas l’hypocône, de ce fait le postéroflexus est ouvert lingualement (= profond sinus lingual, in Escarguel, 1999). Le postérolophe, long jusqu’au flanc distal du métacône, prolonge buccalement sans discontinuité la haute et épaisse posthypocrista.

M2. Les quatre M2 observées (MGL 204, 207, 208, 218) diffèrent nettement des M1 par la réduction relative de leur lobe postérieur, se traduisant par la taille du métacône, plus petite que celle du paracône, l’hypocône relativement plus petit et plus buccal, et par conséquence le postérolophe court. Comme sur M1, la prémétacrista est variablement marquée. Le mésostyle est simple, prolongé par un mésolophe bas variablement continu; comme sur M1, quelques cuspules - crestules sont présentes dans le mésoflexus. Le protolophe est peu ou pas anguleux, en tous cas beaucoup moins que le métalophe, avec paraconule peu distinct ou absent. Pré et postprotocrista forment un V à base plus élargie où même un U à branches ouvertes.

M3. Une seule M3 (MGL 202) non usée, montre un long antérolophe crestiforme, à peine renflé au niveau de l’antérostyle, et non fusionné au flanc du protocône, comme sur M1-2. Le paracône est le tubercule le plus saillant, le protocône le plus volumineux. La partie buccale du protolophe est rectiligne et haute, alignée buccolingualement avec sa partie linguale qu’il ne fusionne pas. Pré et posprotocristae (respectivement = les parties linguales des proto et métalophes) forment un U à branches plus ouvertes que sur M1 et M2. L’endolophe, peu distinct, descend jusqu’au contact avec le petit hypocône, lequel est aussi séparé du postérolophe par une étroite gouttière. Deux mésostyles et deux mésolophes discontinus sont présents, ainsi que deux cuspules dans le mésoflexus, au pied de la pente buccale du protocône.

Le lobe postérieur est réduit: une longue prémétacrista se courbe et s’élève faiblement au niveau d’un métacône à peine distinct, formant avec la postmétacrista un arc cingulaire distal. Le métalophe, bas et grêle, est formé d’une partie buccale d’orientation disto-mésiale formant un angle droit au niveau du petit métaconule avec une partie linguale qui rejoint la postprotocrista.

Dents inférieures

p4. Bien que la p4 MGL 216 soit endommagée, son pattern est lisible. Le trigonide est plus étroit que le talonide; il est relativement bien développé pour cette p4, et ses cuspides et

crestides sont distinctes. Le métaconide est la cuspide dominante, en hauteur et en volume, et le protoconide, plus petit et plus bas, est cependant bien présent. Le métaconide est pourvu d’une forte et longue postmétacristide mésiodistale. La prémétacristide, plus courte orientée linguobuccalement participe à la limitation antérieure du trigonide, avec la préprotocristide, oblique du fait de la petite taille du protoconide. L’antéroflexide allongé mésiodistalement est fermé distalement par le métalophide II, constitué par la jonction du métalophide buccal (= bras antérieur du protoconide, in Escarguel 1999) avec le métalophide lingual, issu du milieu du métaconide. Au niveau de cette jonction une petite crête distale descend vers le fond du bassin du talonide. Le mésoconide est bien présent, épais, étiré buccalement en épais ectomésolophide, non absent comme indiqué in Escarguel. L’extrémité buccale de ce dernier est connectée à un éperon buccomésial du protoconide. Un fin ectolophide mésial, bien visible, relie mésoconide et protoconide. Dans le mésoflexide, une crestulide basse d’orientation linguobuccale joint cet ectolophide mésial. Un court ectolophide distal est distinct, bien qu’endommagé, entre mésoconide et flanc mésial de l’hypoconide. Une sorte de mésolophide, bas, s’attache à l’ectolophide mésial. L’entoconide est la plus petite cuspide. L’entolophide est bas, en deux parties séparées: sa partie linguale est connectée au coin distal de l’entoconide, puis sa partie buccale s’attache à l’ectolophide distal.

Le spécimen NAP 74 diffère du précédent par la plus forte réduction du protoconide, réduction accentuant la prédominance du métaconide très saillant. Du fait que le protoconide soit petit et bas, l’antéroflexide est beaucoup moins creusé, la préprotocristide basse, et l’antérolophide réduit. Le métalophide II est complet. Une crête mésiodistale très plongeante descend du milieu de ce métalophide, contre le flanc distal abrupt du trigonide, jusqu’au fond du bassin. L’ectolophide mésial est peu distinct, marginal, suivi par un mésoconide peu saillant et plus lingual, attaché à l’ectolophide distal qui joint le flanc antérieur de l’hypoconide. L’ectomésolophide est fin et tortueux. Du côté lingual, on observe plusieurs crestules réticulées, dirigées vers le postérolophide, certaines organisées en mésolophide discontinu, d’autres en entolophide lingual. L’entoconide est de même importance que l’hypoconide. La posthypocristide, haute et épaisse, s’arrête au niveau d’une encoche distale sur le postérolophide. Celui-ci se poursuit jusqu’au flanc distal de l’entoconide.

m1-2-3. Le métaconide est la cuspide la plus saillante et là plus volumineuse, l’entoconide la plus petite. Les m1 se distinguent des m2 par leur trigonide plus étroit buccolingualement que le talonide, ce qui fait que l’antérolophide est plus court (e.g. NAP 73). Le fond du bassin du trigonide surplombe nettement celui du talonide, alors que la différence de hauteur est moins prononcée sur m2 et m3. Les m3 diffèrent peu des m2. Leur taille est proche. On observe seulement une légère réduction du postérolophide, allant de pair avec une légère rotation de l’axe mésiodistal de l’entoconide qui devient légèrement oblique. Le métalophide II est souvent complet (buccal + lingual, s’abaissant parfois au niveau de la jonction des deux, parfois le lingual est très fin. L’ectolophide mésial est en position plus buccale que l’ectolophide distal, plus lingual, ce dernier pouvant être renflé en cuspule sur les m3 MGL 210 et 214. Le mésoconide est renflé, étiré linguobuccalement à partir de l’ectomésolophide jusqu’au mésolophide (MGL 209, 210). Sur MGL 217, l’ectomésolophide est distinct du mésoconide et deux mésolophides sont présents. L’entolophide est parfois constitué de petites cuspules basses alignées (MGL 214), en connection avec l’ectolophide distal. Il peut être réduit à une courte crête linguale, s’arrêtant dans le bassin ou parfois dirigée vers l’arrière (NAP 73), ou bien complet et sinueux, s’attachant au mésolophide (MGL 212). Le postérolophide est long jusqu’au flanc distobuccal de l’entoconide, et souvent épais, au moins dans sa partie posthypocristide. Des crestules accessoires sont variablement présentes, dans le bassin du talonide.

DESCRIPTION DE LA POPULATION D’ EOGLIRAVUS WILDI DE COS Dents supérieures ( Fig. 2 View FIG )

D4. La dent que nous décrivons ici comme D4 (UM-Cos 354) est triangulaire, petite et très étroite, dépourvue d’hypocône, ce qui souvent le cas pour les D4 des Gliridae plus récents comme Glamys ou Butseloglis ( Vianey-Liaud 1994; 2003), alors que jusqu’ici la seule dent attribuée à une D4 d’ Eogliravus est celle décrite par Peláez-Campomanes pour E. moltzeri de Casa Ramon (Huesca, Espagne; Peláez-Campomanes 1995: pl. 4, fig. 1), de structure beaucoup plus complexe. Cette dent de Casa Ramon est une D4 atypique pour un Gliridae , avec un hypocône bien distinct, un mésocône et de nombreuses crestules, un postérolophe long buccalement et le métacône et le métalophe buccal plus forts que le paracône et le protolophe buccal.

Sur UM-Cos 354 ( Fig. 2A View FIG ) paracône et métacône sont d’importance égale. La postparacrista, épaisse, s’arrête juste avant le mésostyle, lequel forme une protubérance buccale barrant l’ouverture du mésoflexus. L’antérolophe s’étend de la courte préparacrista jusqu’au niveau de l’extrémité buccale de la préprotocrista. Le protolophe, épais, s’interrompt après le niveau du paraconule, indistinct. Il se poursuit, dans la même direction, par la préprotoc- rista (= protolophe lingual). Le métacône est prolongé par l’épais métalophe buccal qui montre une constriction juste avant le métaconule, peu renflé. L’attache du métalophe lingual est centrale sur le sommet du protocône: il s’agit plus probablement de la protocrista que de la postprotocrista. La postprotocrista est plus épaisse, et joint le postérolophe sans interruption notable. L’hypocône est absent. Les parties linguales des protolophe et métalophe forment un V étroit, aigu. Les dents d’ E. hammeli qui pourraient être des D4 sont beaucoup plus molariformes, et plus grandes, avec un hypocône bien présent, et les protolophe et métalophe anguleux formant un V aigu avec le protocône (cf. Annexe 1A).

P4. La seule P4, UM-Cos 355 ( Fig. 2B View FIG ) est de forme plutôt arrondie, plus grande que la D4, de morphologie voisine de celle des P4 de E hammeli . Le parastyle est peu distinct, courbe et légèrement concave mésialement. L’antérolophe est long et bas, grimpant sur le flanc antérieur du protocône, jusqu’à son sommet. La préparacrista est courte, la postparacrista, plus longue, descend distobuccalement et son extrémité buccale est faiblement renflée en un mésostyle, doublé buccalement par un faible ectocingulum. Le protolophe montre un angle entre sa partie buccale et sa partie linguale (= préprotocrista). Le paraconule est peu distinct et, à son niveau, une crestule descend mésiodistalement dans le mésoflexus. Le métacône massif forme un arc avec ses courtes pré- et post- métacristae, aux extrémités libres. La partie buccale du métalophe forme un angle avec sa partie linguale, au niveau duquel le métaconule est bien renflé. Le mésolophe est en deux parties, la plus buccale auprès du mésostyle, la plus linguale s’arrête au niveau du métaconule, qu’elle rejoint. Le métalophe se connecte buccalement au centre du protocône c’est-à-dire à la protocrista et non à la postprotocrista, laquelle est indistincte de l’endolophe. Celui-ci est suivi par un petit hypocône, à peine séparé du postérolophe par une encoche. Le postérolophe est relativement court: il s’arrête buccalement au niveau de l’extrémité de la postmétacrista.

M1. Deux M1 sont représentées (UM-Cos 356; Fig. 2D View FIG ), à l’antérolophe bien « décollé» du protolophe, et UM-Cos 357 ( Fig. 2C View FIG ), à l’antéroflexus plus étroit mésiodistalement, notamment dans sa partie linguale. Ces M1 sont un peu plus longues mésiodistalement et plus courtes buccolingualement que la M2. Sur UM-Cos 356 le parastyle est arqué, à peine distinct du long antérolophe dont l’extrémité linguale est accolée au protocône, sous la préprotocrista. Sur UM-Cos 357, le parastyle, non usé, est plus saillant. Sur Cos 356, le paracône porte une courte postparacrista ainsi qu’un gros mésostyle, suivi lingualement par un mésolophe court et bas. Sur UM-Cos 357, le mésotyle renflé est souligné d’une crestule courant mésiobuccodistalement depuis son sommet. Depuis sa base linguale, deux mésolophes bas, plus ou moins continus, atteignent le niveau des cuspules jalonnant le trajet de la protocrista. Paracône et métacône sont égaux (UM-Cos 356), ou bien le métacône est un peu plus gros que le paracône (UM- Cos 357). Le protolophe, épais dans sa moitié buccale forme un angle marqué au niveau du paraconule renflé sur UM-Cos 356, peu distinct sur UM-Cos 357, où l’on observe une petite encoche à ce niveau, avec une bifurcation: une crestule va dans le mésoflexus, tandis que l’autre connecte la préprotocrista et forme le protolophe lingual. Dans les deux cas la protocrista est réduite à des cuspules – crestules basses. Le métalophe est mieux formé sur UM-Cos 356, avec un renflement correspondant au métaconule et un angle faible à ce niveau, comme sur UM-Cos 357, chez qui, cependant, le métaconule est peu distinct. L’hypocône est plus petit que le protocône sur le premier, et presque égal sur le second. Dans les deux cas il est bien séparé du protocône, et il n’y a pas d’endolophe. La posthypocrista, haute, s’abaisse en postérolophe, plus court buccalement sur UM-Cos 356 que sur UM-Cos 357.

M2. Deux M2 seulement sont présentes: UM-Cos 358 est très endommagée, alors que UM-Cos 359 est bien lisible ( Fig. 2E View FIG ). Sur cette dernière dent le parastyle est distinct à l’extrémité buccale du long antérolophe. Paracône et métacône sont de même taille. La postparacrista est peu distincte; le mésostyle est décalé buccalement. Le protolophe forme un angle net au niveau du paraconule, qui est peu distinct. Il n’y a pas de protocrista bien individualisée, mais des crestules – cuspules dans le mésoflexus au pied du protocône. Le métacône, un peu arqué avec ses pré- et post- métacristae, est séparé du mésostyle par une gouttière. Métalophe buccal et métalophe lingual sont alignés buccolingualement. Le métaconule est peu distinct, marqué par des crestules. L’endolophe, présent, relie protocône et hypocône. Ce dernier, un peu plus buccal, est plus petit que le premier. Le postérolophe est relativement court du fait que le métacône est arqué obliquement (mésiobuccal à linguodistal).

M3. Une seule M3 est bien conservée, UM-Cos 360 ( Fig. 2F View FIG ) Cette dent est plus courte buccolingualement que les M1-2, surtout sa partie postérieure. Le long antérolophe ne montre pas de parastyle; il est recourbé lingualement au niveau d’un antérostyle. Le protolophe est transverse, du protolophe buccal à la préprotocrista. Deux paires de crestules mésiodistales opposées vont vers l’antéroflexus et le mésoflexus, situées pour l’une buccalement par rapport au renflement correspondant au paraconule, l’autre au niveau de ce renflement. Le renflement est précédé par une fissure du protolophe. La partie postérieure de la dent est plus basse, bordée par un cingulum continu depuis la zone buccale mésostylaire, usée, jusqu’à la zone linguale de l’hypocône. Après les mésostyles, le métacône à peine saillant et ses longues pré- et post-métacristae forment un arc. Des crestules sont visibles dans le bassin, jalonnant un métalophe angulé: sa partie buccale joint à angle droit la plus buccale des deux longues crestules mésiodistales traversant le mésoflexus. L’hypocône est à peine renflé, et séparé du protocône par une très faible encoche.

DENTAIRES

Deux dentaires, incomplets, sont documentés, UM-Cos342 et UM-Cos 353 ( Fig. 3 View FIG ), lequel est le plus complet, même si le diastème, la branche montante et le processus angulaire sont endommagés. La branche horizontale est peu épaisse et peu élevée. En vue latérale, ( Fig. 3A View FIG 1 View FIG ) le foramen mentonnier est situé en avant de la p4, alors qu’il est sous la racine antérieure de la p4 chez l’ Eogliravus wildi de Messel ( Storch & Seiffert 2007) . Ce foramen est situé au tiers supérieur du ramus, vers le niveau du milieu du diastème, lequel est peu creusé. Sur la face latérale, la pointe antérieure de la crête massétérique est au niveau de la limite m1-m2, comme sur l’ Eogliravus de Messel. En vue médiale ( Fig. 3A View FIG 2 View FIG ), la pointe de la fosse ptérygoidienne est très postérieure à la limite de l’alvéole de m3.

Dents inférieures ( Fig. 4 View FIG )

p4. Sur UM-Cos 12 ( Fig. 4A View FIG ), le métaconide, très saillant, est la cuspide la plus haute, tandis que le protoconide est très petit. L’antérolophide, en position buccomésiale, est indistinct de la prémétacristide, et l’antéroflexide est très réduit. La postmétacristide se termine en un renflement correspondant plus vraisemblablement à un métastylide qu’au mésostylide. Le métalophulide II est complet sur UM-Cos 12, réduit au métalophulide II buccal sur UM-Cos 353. Sur UM-Cos 12 une crête mésiolinguale descend dans le bassin du talonide, au niveau de la jonction des parties buccale et linguale du métalophulide II. L’ectolophide mésial est court sur UM-Cos 12, et interrompu sur UM-Cos 353. Le

mésoconide est renflé sur les deux p4, prolongé par un court mésolophide accompagné de cuspules dans le bassin ainsi que du côté ectomésolophide sur UM- Cos 12; il est réduit à ces cuspules dans le bassin sur UM-Cos 353. L’ectolophide distal est relativement haut, peu distinct de la préhypocristide sur UM-Cos 12, bas sur l’autre p4. L’hypoconide est suivi d’une épaisse posthypocristide, transverse buccolingualement. Il n’y a pas de postérolophide qui lui fait suite sur UM-Cos 12, mais, à sa place une encoche bordée mésialement par une mince partie linguale de l’entolophide, attachée à l’extrémité de la posthypocristide; la partie buccale de l’entolophide est représentée par une cuspule. L’autre p4 a un postérolophide, faisant suite à la posthypocristide, et l’entolophide y est quasi absent, son trajet jalonné par quelques cuspules peu distinctes.

m1-m2. Le métaconide est plus saillant sur la m1 que sur la m2. La prémétacristide est toujours plongeante et connectée à l’antérolophide, lequel est plus ou moins renflé en antéroconide. L’antérolophide est connecté une fois par un antérolophulide au métalophulide II buccal, sur la m1 mais pas la m2 de UM-Cos353 ( Fig. 4B View FIG ) et inversement sur UM-Cos 352 ( Fig. 4C View FIG ) Le métalophulide II est complet sur la moitié des m1-2. Sa partie buccale est souvent longue (plus de la moitié de la largeur) et la partie linguale peu en relief. L’ectolophide mésial est le plus souvent bas, court ou interrompu, tandis que sa partie distale est plus haute, plus longue et plus distincte, en étroite connexion avec la nette préhypocristide. Le mésoconide est variablement renflé, plus ou moins allongé vers l’ectomésolophide ou le mésolophide (m2 UM-Cos 353). Ce dernier n’est jamais long, et même parfois absent (m1 UM-Cos 343; Fig. 4E View FIG ), tandis que l’ectomésolophide atteint quelquefois le bord buccal de la couronne (e.g., m2 UM-Cos 350; Fig. 4J View FIG ). L’entolophide est complet sur trois m1-2, absent sur trois autres, et incomplet sur les six autres. Sur toutes, l’arc postérieur haut est formé par une épaisse posthypocristide, sans hypoconulide distinct à son extrémité, suivie en continuité par le postérolophide. Ce dernier s’arrête le plus souvent contre la base de l’entoconide, ou plus rarement fusionne avec une postentocristide (m1 de UM-Cos 353; Fig. 4B View FIG ).

m3. Le métaconide est moins saillant que sur la m2, l’antérolophide relativement plus long, le lobe postérieur plus étroit, avec l’entoconide plus ou moins étiré obliquement, suivant que la largeur de la partie postérieure de la dent est plus ou moins réduite que sa largeur antérieure. Le métalophulide II est complet sur une seule m3, l’extrémité de la partie buccale reliée à l’antérolophide par une crestule distomésiale (UM- Cos 45). L’entolophide est généralement absent, ou bien représenté par des cuspules séparées dans le bassin. L’entoconide est simple sur quatre m3, et scindé en deux cuspides saillantes séparées par une fente sur la m3 de la mandibule UM-Cos 352 ( Fig. 4C View FIG ).

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Rodentia

Family

Gliridae

Genus

Eogliravus

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