Neacratus viridis, Mantilleri, 2018
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/zoosystema2018v40a15 |
publication LSID |
urn:lsid:zoobank.org:pub:0CEBAA2B-39B5-48BD-89D8-441640A258CB |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.4382813 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/DE9BA5EB-D28D-4D7F-A971-473E3243E099 |
taxon LSID |
lsid:zoobank.org:act:DE9BA5EB-D28D-4D7F-A971-473E3243E099 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Neacratus viridis |
status |
sp. nov. |
Neacratus viridis n. sp.
( Figs 1A, B View FIG ; 3 View FIG ; 6 View FIG A-F; 8A-E)
urn:lsid:zoobank.org:act:DE9BA5EB-D28D-4D7F-A971-473E3243E099
MATÉRIEL TYPE. — Holotype. ♂, « Guyane, massif du Mitaraka, c. 2°14’N, 54°27’O, 25.II-26.III.2015; La Planète revisitée, MNHN / PNI Guyane 2015 (APA-973-1); MNHN-EC-EC8318 ». GoogleMaps
Paratypes. 12 ♂ et 12 ♀, idem holotype, prép. micro. n° AM00401 , AM00402 , MNHN-EC-EC8319 - 8341; 1 ♀, Guyane, Cayenne , Bourda (4°56’19’’N, 52°17’13’’O), V.1992, Marek & Seidl leg., MNHN-EC-EC8346; GoogleMaps 1 ♂, Guyane, Petit-Saut (5°03’N, 53°03’O), 1.III.1993, Marek & Seidl leg., MNHN-EC-EC8347; GoogleMaps 1 ♂, Guyane, montagne des Chevaux (4°43’N, 52°25’O), 10.I.2009, S. Brûlé, P. GoogleMaps -H. Dalens & E. Poirier leg. (coll. AM); 2 ♂ et 2♀, idem, 18.I.2009 (coll. AM); 1 ♂, idem, 8.II.2009 (coll. AM); 1 ♀, idem, 22.II.2009 (coll. AM); 1 ♀, idem, 8.III.2009 (coll. AM); 1♂, idem, 25.IV.2009 (coll. AM); 2 ♂ et 3 ♀, idem, 12.VI.2009 (coll. AM); 2 ♀, idem, 8.IX.2009 (coll. AM); 1 ♀, idem, 21.II.2010 (coll. AM); 1 ♀, idem, 22.VIII.2010 (coll. AM); 1 ♂, idem, 7.XI.2010 (coll. AM); 1 ♀, idem, 1.II.2011 (coll. AM); 1 ♀, idem, 31.III.2011 (coll. AM); 2 ♀, idem, 25.IX.2011 (coll. AM); 2 ♀, idem, 8.X.2011 (coll. AM); 2 ♂ et 4 ♀, idem, 23.X.2011 (coll. AM) GoogleMaps .
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Brésil. 7 ♂ et 9 ♀, État d’Amazonas , Tefé (3°21’S, 64°43’O), 1.X.1878 GoogleMaps - 31.III.1879, M. de Mathan ( MNHN); 29 ♂ et 28♀, idem, 1.I.1879 GoogleMaps - 31.III.1879, prép. micro. n° AM00400 et AM00403 ( MNHN); 1♂ et 1 ♀, État d’Amazonas, Tefé, ex Musaeo Desbrochers 1913 ( MNHN) .
Guyane. 2 ♂, Cayenne (4°55’N, 52°20’O), Ex MusaeGuérinMéneville ( MNHN); 1 ♂, Ancien Chantier Gourdonville (5°01’N, 52°39’O), 1907, E. Le Moult ( MNHN).
ÉTYMOLOGIE. — De l’adjectif latin viridis , vert, en rapport avec la vive couleur vert métallique des élytres et du pronotum de cette espèce.
LOCALITÉ TYPE. — Guyane, massif du Mitaraka, c. 2°14’N, 54°27’O GoogleMaps .
DIAGNOSE. — Élytres vert métallique, sans pointe apicale; articles 3-8 des antennes à épaisses soies noirâtres; côtés et dessous de la tête et du métarostre sans pores sensoriels; sclérite proximal de l’endophallus en forme de Y renversé; coxites IX prolongés par deux grands « sacs » contenant de très nombreux petits éléments discoïdaux cupuliformes.
DESCRIPTION
Mâle
Mesures. Longueur de l’extrémité du rostre à l’apex des élytres: 11,0- 20,3 mm; longueur de l’apex du pronotum à l’extrémité des élytres: 9,1-13,9 mm; largeur entre les calus huméraux: 1,6-2,5 mm. Élytres et pronotum vert métallique sur les côtés; tête, pattes, disque du pronotum, interstries élytraux I-III et apex élytral brun-rouge, souvent avec des reflets métalliques ( Fig. 1A View FIG ).
Tête ( Fig. 3A View FIG ). Lisse, non sillonnée, cylindrique, à constriction collaire très faible, la base non anguleuse; fovéole interoculaire absente. Prorostre égal à 0,89-1,05 × la longueur du mésorostre et du métarostre réunis, élargi et échancré à l’apex avec quelques longues soies paramédianes, la base assez longue-ment sillonnée et carénée sur les côtés. Métarostre à peine sillonné à l’apex, lisse, non caréné. Longueur des yeux égale à 0,55-0,80× celle des tempes. Côtés et dessous de la tête et du métarostre ( Fig. 3B, C View FIG ) sans pores sensoriels. Dessous de la tête avec la suture gulaire bien marquée, se terminant en avant par une fovéole post-oculaire médiane. Dessous du prorostre sans pores sensoriels, lisse. Articles antennaires 3-8 plus longs que larges, un peu élargis à l’apex, à épaisses soies noires ( Fig. 3D View FIG ); antennomères 9-10 subcylindriques, bien plus longs que larges, couverts de courtes soies claires; article 9 égal à 1,14-1,32 × la longueur de l’article 8; article 11 égal à 1,62-1,68 × la longueur de l’article 9.
Thorax. Pronotum 1,75-2,06 × plus long que large, sillonné longitudinalement, non ponctué. Scutellum non inséré entre les élytres à la base, non fovéolé. Élytres sans fossette ni profonde dépression à la base au niveau de l’insertion sur le mésonotum; base en pente raide. Stries 1-2 marquées, la strie 2 atteignant presque toujours la base des élytres; stries 3-8 indiquées par des lignes de ponctuations bien distinctes; strie 9 bien marquée sur la moitié postérieure, n’atteignant pas la base; strie 10 profonde à la base, disparaissant à l’apex. Apex des élytres ( Fig. 3E, F View FIG ) sans dent, légèrement tronqué. Prosternellum distinct; suture prosternale visible. Métanépisternes ponctués. Métasternum lisse, non sillonné, légèrement fovéolé en avant des métacoxae. Coxae avec quelques soies dressées. Trochanters pubescents. Fémurs non pédonculés; pro- et mésofémurs sans dépression longitudinale sur la face externe; métafémurs ( Fig. 3G View FIG ) aplatis à la base, non déprimés sur les côtés, avec des soies raides sur la face inférieure. Ensemble des protarses plus court que l’ensemble des métatarses. Premier tarsomère plus long que large, plus court que les tarsomères 2-3 réunis, ces derniers avec une impression sur la face supérieure.
Abdomen ( Fig. 3H View FIG ). Abdomen à sternite III glabre à subglabre; sternites III-IV lisses, non déprimés; sternites V-VI lisses; sternite VII presque entièrement lisse et glabre. Tergites membraneux sombres. Sternites VIII-IX ( Fig. 6C, F View FIG ) avec une petite sclérification entre eux.Tegmen ( Fig. 6B, E View FIG ) à lobes paraméroïdes peu développés, avec quelques très courtes soies apicales. Pénis ( Fig. 6A, D View FIG ) arrondi à l’apex, à témones aussi longs que la partie distale. Frena très réduits mais distincts. Endophallus avec un sclérite proximal en forme de Y renversé, la partie postérieure de celui-ci plus ou moins développée; pas de baguettes paramédianes ni de spicules.
Femelle Mesures. Longueur de l’extrémité du rostre à l’apex des élytres: 11,9-17,6 mm; longueur de l’apex du pronotum à l’extrémité des élytres: 8,6-13,0 mm; largeur entre les calus huméraux: 1,6-2,3 mm. Coloration comme le mâle ( Fig. 1B View FIG ).
Tête ( Fig. 3I View FIG ). Lisse, non sillonnée, souvent un peu abrupte en arrière, à constriction collaire faible; fovéole interoculaire absente. Prorostre lisse, cylindrique, égal à 2,75-3,45 × la longueur du mésorostre et du métarostre réunis. Métarostre lisse, non caréné sur les côtés, à léger sillon longitudinal médian. Longueur des yeux égale à 1,54-1,75 × celle des tempes. Côtés et dessous de la tête et du métarostre sans pores sensoriels ( Fig. 3B, C View FIG ). Dessous de la tête avec la suture gulaire bien marquée, se terminant en avant par une fovéole post-oculaire médiane. Articles antennaires 3-8 plus longs que larges, un peu élargis à l’apex, à épaisses soies noires ( Fig. 3L View FIG ); anten-nomères 9-10 subcylindriques, bien plus longs que larges, couverts de courtes soies claires; article 9 égal à 1,25-1,31× la longueur de l’article 8; article 11 égal à 1,50-1,58 × la longueur de l’article 9.
Thorax. Pronotum, élytres ( Fig. 3M, N View FIG ) et pattes comme le mâle, mais les métafémurs non aplatis ( Fig. 3O View FIG ).
Abdomen. Sternites III-VII de l’abdomen comme le mâle, mais le sternite III toujours complètement glabre, le sternite VII ( Fig. 3P View FIG ) non pubescent à l’apex. Tergite VIII ( Fig. 8C, D View FIG ) avec 7-9 longues dents disposées un peu en éventail. Épipleurites VIII ( Fig. 8E View FIG ) avec une grande glande accessoire. Dans le prolongement des coxites IX ( Fig. 8A, B View FIG ), deux grandes poches génitales contenant de très nombreux petits éléments discoïdaux cupuliformes. Spermathèque falciforme, sans constrictions à la base. Vagin non sclérifié.
REMARQUES
Neacratus viridis n. sp. correspond en tous points à ce que Robert Kleine identifie généralement dans les collections comme « Acratus suturalis », et à ce que Soares (1970: 241) nomme aussi « Acratus suturalis », ces deux auteurs confondant plusieurs espèces sous ce nom. Il a été montré ( Mantilleri 2015a) que le concept d’ Acratus suturalis utilisé par Soares (1970) était erroné, ce dernier n’ayant pas examiné le type de Brentus suturalis ni, semble-t-il, la description originale de Lund (1800) qui stipule bien clairement « elytris acuminatis ». La description donnée par Soares pour A. suturalis mentionne en effet « Élitros […] posteriormente obliquamente truncados e com ângulo externo rombo » (élytres obliquement tronqués à l’apex, l’angle externe obtus) et la figure 97 montre nettement un apex élytral non acuminé, ce qui ne correspond pas du tout au type.
Neacratus viridis n. sp. semble être un des Acratini les plus communs de Guyane et du bassin Amazonien. Soares (1970: 241), sous le nom d’ A. suturalis , le considère comme relativement commun. Il a été collecté en nombre dans le massif du Mitaraka comme sur le site de la montagne des Chevaux. Les spécimens du Brésil ( Fig. 6 View FIG D-F) ont des genitalia tout à fait semblables à ceux de Guyane ( Fig. 6 View FIG A-C), mais leurs antennes semblent être en moyenne plus allongées et à soies moins épaisses; les exemplaires brésiliens n’ont donc pas été inclus dans la série typique afin d’éliminer tout risque de constitution d’une série-type composite s’ils venaient à être considérés comme une unité taxonomique distincte de celle de Guyane. Neacratus viridis n. sp. est très proche d’une autre espèce inédite du Brésil, présentant le même patron de coloration mais à antennes plus allongées et genitalia mâles bien différents, présente de l’Amazone au Minas Gerais (et donc en moyenne plus méridionale). Neacratus viridis n. sp. se rapproche aussi de N. erectus (Kleine, 1927) , décrit d’Équateur, avec lequel il partage d’assez nombreux caractères: tête, antennes, pattes et sternites III-VII sont très semblables chez ces deux taxa. Le patron de coloration est cependant très différent, N. erectus étant brun sombre à noirâtre, les fémurs avec un anneau rouge.
Les nombreux petits éléments discoïdaux cupuliformes présents dans les poches génitales des femelles de Neacratus viridis n. sp. ( Fig. 8A, B View FIG ) sont de nature énigmatique pour l’instant. Je pense que l’hypothèse de spores de champignons dus à une mauvaise conservation des spécimens, envisagée au premier abord, peut être éliminée: les femelles disséquées présentent en effet ces spores uniquement dans ces organes. Il est en revanche possible que nous soyons en présence de spores de champignons transportées par les femelles dans leurs poches génitales. Elles pourraient alors inséminer le bois mort en même temps qu’elles pondent, fournissant ainsi un substrat de croissance favorable à leurs larves saproxyliques. D’autres Coléoptères tels que les Curculionidae Scolytinae et Platypodinae sont bien connus pour inoculer des champignons dans les bois morts qu’ils colonisent ( Farrell et al. 2001), se nourrissant du mycélium attaquant le phloème. Plus récemment, la « culture » de champignons par des Coléoptères non grégaires a été montrée chez un Erotylidae Languriinae ( Toki et al. 2012) ou encore un Attelabidae ( Wang et al. 2015) . Mais les structures (mycangia) mises en évidence chez ces Coléoptères pour le transport des spores sont toujours d’origine externe (bien que situées à la face inférieure du tergite VIII chez le Languriinae Doubledaya bucculenta Lewis, 1884 ). Des mycangia «internes», vraiment associés au tractus génital, seraient tout à fait inédits et une adaptation remarquable à un régime alimentaire saproxylique. Des recherches complémentaires sont à mener pour confirmer cette hypothèse.
MNHN |
Museum National d'Histoire Naturelle |
AM |
Australian Museum |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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SuperFamily |
Curculionoidea |
Family |
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Genus |