Megacricetodon minor (Lartet, 1851)

Aguilar, Jean-Pierre, Michaux, Jacques & Lazzari, Vincent, 2010, Nouvelles faunes de rongeurs (Mammalia, Rodentia) d'âge miocène moyen en Languedoc-Roussillon (Sud de la France); biostratigraphie et corrélations, Geodiversitas 32 (3), pp. 501-513 : 509-511

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/g2010n3a7

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/E40F8791-FFC7-FF97-FD44-FB78FC2BCDC1

treatment provided by

Marcus

scientific name

Megacricetodon minor (Lartet, 1851)
status

 

Megacricetodon minor (Lartet, 1851) ( Fig. 2 L-N)

MATÉRIEL ET DIMENSIONS. — 1 m 2 (1,18 × 0,97) (PUI nº 26); 2 M2 (1,11 × 1,05; 1,07 × 0,97) (PUI nº 27, 28).

Description

Ces molaires présentent des dimensions inférieures à celles de M. aff. fournasi et sont comparables à celles de M. minor de La Grive M , présentes dans les collections de l’Université Montpellier 2. Sur m2 le mésolophide est plus long que chez M. aff. fournasi , il atteint le bord lingual; sur M2 le mésolophe est de longueur moyenne, le protolophule est double sur une dent et en position médiane sur l’autre, le métalophule étant antérieur. Le sinuside de la m2 et le sinus des M2 sont fermés par une crête.

ÂGE DU GISEMENT

L’association Cricetodon cf. albanensis , Democricetodon aff. freisingensis , Megacricetodon aff. fournasi et Megacricetodon minor , indique sans conteste le Miocène moyen pour la faune de Puisserguier. Megacricetodon aff. fournasi permet de plus de lui attribuer un âge sensiblement voisin de celui de Lo Fournas 2, et plus ancien que celui de La Grenatière.

BIOCHRONOLOGIE ET CORRÉLATION  FIG. 3 View FIG

L’association Cricetodon cf. albanensis , Democricetodon aff. freisingensis , Megacricetodon aff. fournasi et Megacricetodon minor est nouvelle pour le Languedoc-Roussillon qui a pourtant livré à ce jour un nombre considérable de sites ( Aguilar et al. 1999b). En effet, le genre Cricetodon n’était connu à ce jour qu’à Luc-sur-Orbieu (localité qui n’est pas issue d’un remplissage karstique); ce genre est à nouveau signalé, à Blanquatère 3. À Luc-sur-Orbieu, c’est l’espèce C. sansaniensis Lartet, 1851 qui est représentée alors qu’à Blanquatère 3 ce sont C. meini et C. aureus (présent travail). Si le genre Democricetodon est abondamment représenté dans les faunes du Miocène moyen, l’espèce D. aff. freisingensis n’avait pas été signalée jusqu’ici. Megacricetodon aff. fournasi n’est connu par ailleurs que de Lo Fournas 2 et Cases-de-Pènes, sur le Plateau de Baixas.

En revanche, C. cf. albanensis et D. aff. freisingensis sont connus dans les gisements de la région lyonnaise, à La Grive M et L7 pour la première espèce, au CD 24 et à La Grive L3 et L5 pour la seconde espèce ( Mein & Ginsburg 2002). À l’inverse, la lignée Megacricetodon « collongensis »- roussillonensis , reconnue en Languedoc-Roussillon ( Aguilar 1995) ne semble pas représentée dans la région lyonnaise; en effet, à La Grive M, L7 et CD 24, le genre Megacricetodon est représenté par l’espèce M. gregarius alors qu’à La Grive L3 et L5, c’est l’espèce M. aff. ibericus (Schaub, 1944) .

Megacricetodon gregarius , qui appartient à une lignée différente de celle de M. « collongensis »- rousssillonensis ( Aguilar 1995), est cependant connu en Languedoc et plus particulièrement dans le secteur de Puisserguier, dans le gisement de La Grenatière ( Aguilar & Magné 1978; Aguilar 1980) situé à une altitude supérieure (approximativement 30 m) et à 2 km environ du nouveau gisement. La population de La Grenatière paraît plus évoluée que celle de La Grive M ( Aguilar 1980).

L’espèce M. fournasi est plus évoluée que celle de M. gersii reconnue à Sansan et dans plusieurs localités du Roussillon.

Le gisement de Puisserguier est plus ancien par sa faune que celui de La Grenatière, ce que confirme la stratigraphie locale. Il est plus jeune que celui de Sansan et également équivalent, par sa faune, de l’un des niveaux de La Grive sans plus de précision car l’association, C. albanensis et D. aff. freisingensis , n’est signalé dans aucun des sites. Nous remarquerons que la position chronologique des sites de La Grive est controversée (La Grive M, L7, L3, L5 pour Mein & Ginsburg [2002], La Grive L3, L5, L7, M pour Maridet [2002]).

CORRÉLATIONS AVEC LE MARIN RÉGIONAL

Le Miocène de l’Ouest biterrois suscite l’intérêt depuis la fin du XIXe siècle (voir historique in Magné 1978). Pour Magné, le Miocène marin du Languedoc débute par des dépôts saumâtres à laguno-lacustres (Aquitanien), se poursuit par des dépôts franchement marins, du Burdigalien au Langhien, compris entre la zone N5 et la zone N8 (niveaux à Praeorbulina glomerosa (Blow, 1956)) . Ces derniers ne représentent pas les niveaux les plus élevés, car les conditions de dépôts sont défavorables pour les foraminifères planctoniques. En revanche, ces niveaux plus élevés ont livré des nannofossiles des zones NN5 et NN5/6 (C. Muller in litt.) dans les coupes de Montady et de la carrière de Sériège (Cruzy). Le niveau le plus récent reconnu est représenté toutefois par la formation saumâtre de La Grenatière qui est attribuée au Serravallien ( Aguilar & Magné 1977).

Ainsi, dans le Miocène de Capestang, l’association P. glomerosa , G. cf. sicanus de Stephani, 1950 caractérisant la biozone N8 ( Berggren et al. 1995) est reconnue à 15 m du sommet de la coupe située à 2,5 km environ des coupes de Puisserguier ( Magné 1978). Bien qu’il n’y ait pas d’affleurement continu entre ces deux coupes les formations représentées relèvent du même ensemble (voir Anonyme 1982), la partie sommitale étant représentée par une formation laguno-lacustre datée par les rongeurs seulement à La Grenatière.

Le sondage en mer de Tramontane 1, situé à 30 km à l’est de Leucate et à 60 km environ de Capestang et de Puisserguier ( Cravatte et al. 1974) indique que le Miocène moyen y est représenté par des niveaux à Praeorbulina Olssen, 1964 et à Orbulina universa d’Orbigny, 1839 qui définissent les biozones N8 et N9, les dépôts devenant ensuite littoraux puis saumâtres. C’est donc une même succession qui s’observe à terre, dans la région de Puisserguier et de Capestang. Les deux séquences du Miocène moyen qui se terminent par des faciès régressifs, peuvent être rapportées à titre provisoire à la séquence TB 2.5 ( Haq et al. 1987; Hardenbol et al. 1998). En conséquence, le gisement de La Grenatière devrait se voir attribuer un âge, au plus jeune de 13 Ma,

celui de Puisserguier un âge de 14 Ma environ. Ces observations renforcent encore la proposition d’un âge de 15 Ma donnée pour le gisement de Sansan sur la base de la magnétostratigraphie ( Sen 1996, 1997). Un tel âge est également celui que nous avons donné pour le gisement marin de Luc-sur-Orbieu sur la base de la faune de rongeur ( Aguilar & Magné 1978; Aguilar et al. 1994).

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Rodentia

Family

Muridae

Genus

Megacricetodon

Loc

Megacricetodon minor (Lartet, 1851)

Aguilar, Jean-Pierre, Michaux, Jacques & Lazzari, Vincent 2010
2010
Loc

M. fournasi

Aguilar 1995
1995
Loc

M. gersii

Aguilar 1995
1995
Loc

collongensis

Mein 1958
1958
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