Aeromyrma, Forel, 1891

Forel, A., 1891, Histoire naturelle des Hymenopteres. Deuxieme partie: Les Formicides., Histoire Physique, Naturelle et Politique de Madagascar., Paris: L'Imprimerie Nationale, pp. 1-231 : 198-199

Genre AEROMYRMA , nov. gen.

[[queen]]. Antennes de onze articles dont les deux derniers, disposés à peu près comme dans les genres Pheidologeton et Solenopsis , forment presque seuls une massue aussi longue ou plus longue que les sept articles pré- cédents. Mandibules dentées sur tout leur bord terminal. Epistome largement prolongé entre les arêtes frontales, sans dents ni carènes. Arêtes frontales distantes. Pronotum entièrement recouvert en dessus par le mé- sonotum. Métanotum bidenté. Premier n œ ud du pédicule brièvement pétiole. Ailes avec une cellule cubitale, une cellule discoïdale et une cellule radiale fermée. La nervure transverse s'unit au rameau cubital externe. Du reste comme les genres Solenopsis et Oligomyrmex .

[[male]]. Antennes de treize articles, très longues, aussi longues ou plus longues que le corps, filiformes. Scape très court, à peine plus long que large. Premier article du funicule extrêmement court, aussi large que long, mais nullement dilaté, ni globuleux, pas plus large que l'article suivant. Ce dernier presque deux fois long comme le scape et le premier article du funicule réunis; tous les articles suivants subégaux. Mésono- tum sans sillons convergents. Métanotum inerme. Pronotum entièrement recouvert en dessus par le mésonotum. Second article du pédicule assez large et largement articulé à l'abdomen, mais bien moins que dans le genre Carebara ; du reste de forme assez ordinaire. Valvules génitales extérieures loaangues, étroites, en gouttière, arrondies, mais un peu acuminees à l'extrémité. Valvules moyennes avec un prolongement externe court, creusé et trigonal; leur prolongement interne est extrêmement étroit, assez allongé (mais bien plus court que les valvules extérieures), terminé par un crochet très recourbé. Valvules intérieures à trois bords ou trois arêtes, dont l'interne a de fortes denticulations dont la pointe est obliquement dirigée vers la base de la valvule, [[worker]]. Inconnue.

Je suis obligé de fonder provisoirement ce genre, ne pouvant faire rentrer l'espèce dans l'un des suivants, dont il est cependant très voisin, Pheidologeton , Solenopsis ou Carebara . La massue des antennes de la [[queen]] et le nombre de leurs articles le distinguent des Carebara qui ont dix articles, mais dont les antennes du [[male]] le rapprochent beaucoup. Chez les Solenopsis , le [[male]] a des antennes courtes, de douze articles, avec le premier article du funicule renflé; puis le métanotum de la [[queen]] est inerme, l'épi- stome au contraire denté. C'est du genre Pheidologeton que les caractères de notre genre le rapprochent le plus; mais l'habitus général, les mandibules entièrement dentées de la 9, le fait que les sexes ailés ont été pris à diverses reprises, l'ouvrière jamais, parlent pour des m œ urs et des caractères généraux tout autres. Je soupçonne que la [[worker]] des Aeromyrma est hypogée, c'est-à-dire a une vie souterraine comme celle des Carebara et de la plupart des Solenopsis .