Agrypnus guineensis, Girard, 2003
publication ID |
2-85653-554-2 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.5489637 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/01609816-AC5D-3B38-FF20-DD4E5E75FEC7 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Agrypnus guineensis |
status |
sp. nov. |
Agrypnus guineensis , n. sp.
Fig. 17
4 individus: Lamotte, 1942.
MATÉRIEL TYPE. — Holotype, 1 ♁, allotype, 1 ♀, et paratypes, 2 ♁, Nimba, Yalanzou, II-VI.1942, M. Lamotte.
LOCALITÉ TYPE. — Nimba, Yalanzou .
Les quatre exemplaires qui constituent la série originale ont tous été capturés durant la première mission qui a été effectuée par M. Lamotte au Nimba et, depuis, cette belle espèce, bien caractéristique, n’a jamais été reprise malgré les nombreuses récoltes et recherches qui ont été effectuées sur le massif. C’est très probablement une espèce forestière qui vit dans les forêts de type primaire, et qui ne prend son essor que selon des conditions climatiques bien particulières.
Longueur, 9,5 à 11,5 mm; holotype, 11,2 mm; allotype, 9,5 mm.
D’un brun ferrugineux assez foncé; les pattes et les antennes d’un brun rougeâtre un peu plus clair que sur le corps. Pubescence constituée de poils squamuleux jaune pâle ou brun de poix; les squamules jaunes sont dominantes et couvrent en grande partie le pronotum et la moitié apicale des élytres; les squamules sombres ne forment pas de taches bien délimitées, mais couvrent la base des élytres et une large partie latérale de chaque élytre.
Tête non convexe en arrière, déprimée sur le vertex, régulièrement déclive vers l’avant; carènes sus-antennaires modérément arquées au-dessus des antennes. Ponctuation très forte et très dense, les points larges et profonds; les intervalles plus étroits que le diamètre d’un point.- Antennes dépassant nettement le milieu de la longueur du pronotum, serriformes à partir du quatrième article; le deuxième article un peu plus gros et sensiblement aussi long que le troisième; articles quatre à dix aussi longs que larges, égaux en longueur, les deux avant-derniers un peu moins robustes que les précédents, le onzième presque ovalaire, environ deux fois plus long que le pénultième.
Pronotum bien convexe sur le disque, régulièrement déclive en arrière, légèrement transverse (mesures prises au niveau des médianes), dessus avec deux tubercules très peu saillants chez le mâle, à peine visibles chez la femelle; bord antérieur droit ou à peine arqué au milieu, puis incurvé ensuite vers les angles antérieurs qui sont larges, saillants, bien développés et arrondis; les côtés crénelés, longuement arqués des angles antérieurs aux postérieurs, un peu sinués à ce niveau; angles postérieurs bien dessinés, larges, non tronqués obliquement, l’apex aigu. Ponctuation forte, très dense, les points fortement imprimés; les intervalles étroits. Propleures non sillonnés, mais légèrement déprimés au milieu. Quatrième article des tarses lamellé.
Élytres près de trois fois plus longs que le pronotum et plus convexes que celui-ci sur le disque, régulièrement déclives du milieu à l’apex; les côtés peu divergents dans le tiers basal, puis longuement arqués ensuite jusqu’au sommet. Ponctués-striés, les points gros et profonds, larges sur les côtés, plus petits sur le disque; interstries chagrinés vers la base et notamment vers les angles huméraux, assez fortement ponctués sur le disque, plus largement encore sur les côtés où ils entament fortement les interstries; interstries avec une forte granulation basale qui s’atténue nettement dans la partie apicale.
Organe copulateur mâle (Fig. 14).
La seule femelle qui a été capturée au Nimba ne se distingue pas vraiment du mâle, à l’exception de son pronotum qui paraît légèrement moins long et non tuberculé, et de ses antennes qui sont un peu plus courtes.
DISTRIBUTION. — Guinée.
ÉTYMOLOGIE. — Par allusion à sa localisation géographique.
REMARQUES. — Les Agrypnus sont très nombreux dans la région intertropicale et l’étude de notre collègue von Hayek ne permet pas, à l’évidence, de regrouper les espèces dont un assez grand nombre étaient jadis classées dans des genres différents. Il apparaît même que la nomenclature qui nous est proposée dans ce catalogue a, au contraire, augmenté très sensiblement les difficultés que l’on rencontre ordinairement pour nommer des espèces dont beaucoup présentent souvent des caractères morphologiques difficiles à définir. Aussi, il n’a pas été possible d’établir ici des tableaux qui permettent d’identifier, ni même de situer les nouveaux Agrypnus qui ont été trouvés au mont Nimba. Une comparaison avec une ou plusieurs espèces proches ou très voisines de celles qui sont décrites a donc été ici adoptée.
Ce nouveau taxon présente sensiblement le même habitus qu’ Agrypnus aterrimus Girard, 1985 , que j’ai décrit il y a quelques années d’après des exemplaires provenant de la forêt de Taï qui constitue, on le sait, le prolongement naturel en Côte d’Ivoire, de la forêt du piedmont du mont Nimba. Il s’en distingue d’abord par ses poils squamuleux plus larges et d’un jaune plus vif, ensuite par son pronotum un peu plus étroit, bituberculé (simplement convexe chez A. aterrimus ), ses angles antérieurs moins longs et plus larges, enfin par les points constituant les stries moins gros. De plus les articles antennaires sont un peu plus grands et les genitalia des ♁ sont très différents.
Agrypnus guineensis , n. sp., est proche aussi d’ Agrypnus opacus (Candèze, 1900) , espèce rarement récoltée, originaire elle aussi de la Guinée, mais dont la répartition dans cette partie occidentale de l’Afrique est totalement inconnue. Les deux espèces présentent sensiblement le même aspect, mais Agrypnus guineensis du Nimba est un peu plus grand et il s’en distingue assez facilement par son pronotum plus convexe, tuberculé, dont la plus grande largeur se situe sensiblement au milieu; ses côtés plus régulièrement arqués. Les points constituant les stries des élytres sont moins gros. Chez Agrypnus opacus le pronotum est assez fortement convexe en avant, sa plus grande largeur se situe en avant du milieu et ses côtés sont bien plus nettement sinués, notamment au niveau des angles postérieurs. Enfin, les stries sont formées de points nettement plus gros et plus serrés.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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