Deropeltis princisi, Grandcolas, 2000
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4689023 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.5047446 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03B91705-4253-FF8D-FF5E-EEDFFBD7C174 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Deropeltis princisi |
status |
sp. nov. |
Deropeltis princisi View in CoL n. sp.
( Fig. 1 View FIG )
MATÉRIEL- TYPE. — Holotype, allotype, Tanzanie, monts Usambara orientaux, Amani, 1 000 m, milieu herbacé, 22. V.1995, rec. P. Grandcolas ( MNHN) ; paratypes,8 et 6, idem, V.1995 ; 2, Tanzanie, Amani, 920 m, 25.II.1995, rec. C. Kerdelhué ( MNHN) .
LOCALITÉ- TYPE. — Tanzanie, monts Usambara orientaux, Amani, 1 000 m.
ÉTYMOLOGIE. — L’espèce est dédiée à feu le Dr Karlis Princis qui a contribué de manière fondamentale à la systématique des blattes en général et du genre Deropeltis en particulier.
DIMENSIONS. — Longueur du corps:: 28-31 mm;: 30-37 mm. Longueur du pronotum:: 6 mm;: 7-8 mm. Longueur des ailes:: 33-37 mm.
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — 4 larves, Tanzanie, monts Usambara orientaux, Amani, 1 000 m, milieu herbacé, V.1995, coll. P. Grandcolas (MNHN).
DESCRIPTION
Espèce de grande taille dans le genre, de couleur noir assez brillant.
Surface du front un peu irrégulière mais globalement assez plane, avec notamment une très faible concavité au-dessus du clypéus. Ocelles ( Fig. 1A View FIG ) d’assez petite taille surtout chez la femelle, subcirculaires, contiguës aux fossettes antennaires, mais en position plus interne sur le front. Clypéus assez étroit. Labre et clypéus noirs avec des zones blanchâtres jaunâtres à la limite du clypéus et du front, sur le clypéus, et sur le labre à la limite du clypéus ( Fig. 1A View FIG ).
Pronotum du mâle ( Fig. 1I View FIG ) de grande taille (longueur supérieure à 5 mm), de forme trapézoïdale avec le bord postérieur et les parties latérales arrondies assez régulièrement. Pronotum de la femelle ( Fig. 1H View FIG ) tronqué au-dessus de la tête, présentant deux angles latéro-postérieurs assez proéminents et pointus ( Fig. 1H View FIG ). Mésonotum et métanotum des femelles également avec des angles latéro-postérieurs proéminents et pointus.
Ailes du mâle dépassant très largement l’extrémité abdominale (d’environ la longueur du tibia postérieur).
Pulvilli des pattes postérieures des deux sexes très petits, plus courts que la moitié des articles terminaux des tarses ( Fig. 1C View FIG ).
Couleur entièrement noire, hormis les ocelles, le clypéus des deux sexes, le mésonotum et le métanotum des mâles plus clairs; pubescence blonde très courte et très éparse sur la majeure partie du corps, plus abondante sur des zones de cuticule en renfoncement.
Genitalia mâles ( Fig. 1B View FIG )
Sclérite L3d avec la dent interne digitiforme, fine et allongée; partie dorsale de L2d arrondi et obtus à l’apex; partie ventrale de L2d spatuliforme, aplatie et recourbée vers l’extérieur; partie dorsale de L2v aplatie et anguleuse; partie ventrale de L2v se rétrécissant progressivement jusqu’à l’apex très pointu; phallomère ventral assez fortement sclérifié, grossièrement quadrangulaire, déjeté vers la droite; les deux sclérites R2 de taille comparable, le sclérite dorsal en cloche, globuleux et pourvu de deux apophyses externes (l’une pointue, l’autre massive et digitiforme) formant une articulation externe avec le sclérite ventral; R3d avec une sclérification basale assez développée et des appendices moyennement longs et droits (appendice bifide avec deux branches de tailles sensiblement égales et peu divergentes apicalement); R3v peu sclérifié, de taille assez petite.
Genitalia femelles ( Fig. 1E View FIG )
Paratergites moyennement longs et fins, latéralement dilatés à leur apex en une plaque losangique; latérosternite IX formant deux parties arrondies, de contour assez régulier; lobes postérieurs des valvifères II non anguleux; valves de l’ovipositeur obtuses à l’apex; partie interne des bases des valves I verruqueuse; basivalvulae ponctuées, solidarisées par une zone assez sclérifiée; arche antérieure aux angles pointus; plaque de la spermathèque pourvue de dilatations élargies autour de l’ouverture; spermathèque ( Fig. 1F View FIG ) fine et très longue, bifide, avec un diverticule plus long portant à l’apex une vésicule allongée et régulièrement dilatée et un diverticule à peine plus court, plus fin, se terminant par une vésicule arrondie assez brusquement dilatée.
Paraproctes femelles ( Fig. 1E View FIG ) grandes, triangulaires, bien sclérifiées, hormis une petite zone membraneuse ventrale allongée avec plusieurs prolongements divergents, à la partie interne et distale des valves, et une très petite zone membraneuse dorsale, en position uniquement apicale.
REMARQUES
L’espèce D. princisi ressemble superficiellement à D. madecassa (Saussure, 1891) et D. lesnei Princis, 1963 par sa forme générale et sa taille, mais elle en diffère par la forme des pronotums mâle et femelle, des ocelles et du clypéus, et par la petite taille des pulvilli des métatarses postérieurs. D. princisi peut aussi être distinguée de D. mossambica Princis, 1963 , dans la clé du travail de cet auteur, par la taille très petite des pulvilli des métatarses postérieurs.
L’espèce est connue seulement d’une localité mentionnée ci-dessus. Deux individus mâles d’une région voisine ( Tanzanie, Tanga, MNHN) lui sont rapportés avec doute et constituent peutêtre une espèce proche parente. L’espèce semble donc pour l’instant être circonscrite à une petite région de l’Afrique de l’Est, dans les monts Usambara orientaux au Nord de la Tanzanie.
Cette espèce de grande taille a été observée, tandis qu’elle se déplaçait la nuit au niveau du sol dans les milieux ouverts herbeux des monts Usambara. Elle enfouit ses oothèques dans la terre argileuse, après y avoir creusé une cavité, selon la séquence comportementale classique des blattes de la sousfamille des Blattinae (McKittrick 1964) . Les oothèques sont longues (environ 19 mm). Une oothèque éclose a notamment livré 22 larves. Aucun hyménoptère ne semblait parasiter les oothèques déposées sur le site d’Amani (19 oothèques déjà écloses récoltées et examinées).
LA FORME DES PARAPROCTES: DÉFINITION ET INTÉRÊT PHYLOGÉNÉTIQUE DU CARACTÈRE
La Figure 1J View FIG reproduit avec une modification des figurés la figure 334 de Klass (1997: 334) qui présente les paraproctes de deux Polyphagidae (sensu Grandcolas 1994a) et de trois Blattidae (sensu Grandcolas 1996). Le caractère autapomorphe des Polyphagidae , tel que je l’avais défini, est cité par Klass (1997: 334): « female paraprocts with a membranous area in their sub-basal and internal parts », qui signale cependant « However, a membranous area taking the same position is also present in the females of e.g., Periplaneta (fig. 334e), Deropeltis (fig. 334d), and Lamproblatta (fig. 334c) » et conclut « is certainly not an autapomorphy of Polyphagidae or Polyphagidae + Cryptocercus ». Ces assertions sont démenties par la figure donnée par Klass (1997: 334) lui-même (ici reproduite dans la Figure 1J View FIG ), qui montre clairement une aire membraneuse subbasale dans le cas des Polyphagidae ( Cryptocercus et Polyphaga , Fig. 1J View FIG , gauche) et médiane ou distale dans le cas des trois genres de Blattidae examinés ( Fig. 1J View FIG , droite). L’examen de D. princisi ( Fig. 1B View FIG ) et d’autres espèces appartenant aux Blattidae (Grandcolas 1997a) ou à d’autres familles (Grandcolas 1993, 1994a, b, 1996, 1997b) permet de généraliser ces états du caractère.
Par conséquent, l’affirmation de Klass (1997) selon laquelle le caractère n’est pas valide, n’est pas corroborée et le caractère des paraproctes, tel que je l’avais défini antérieurement, reste valable. Il présente donc un état autapomorphe décrit cidessus dans la famille des Polyphagidae et des états plésiomorphes dans les autres groupes de blattes, états du caractère d’ores et déjà mentionnés et polarisés en référence à de multiples extragroupes (Grandcolas 1994a, 1996).
Les blattes sont un groupe d’insectes encore trop méconnu dont la diversité des structures et des processus doit être pleinement prise en compte pour produire des hypothèses par inférence (entre autres phylogénétiques) raisonnablement étayées (Grandcolas 1999a). Ainsi, la validité des homologies morpho-anatomiques présentées récemment par Grandcolas (1994a, 1996) se trouve-t-elle indirectement confortée par la structure de neuropeptides des corpora cardiaca (Gäde et al. 1997). La congruence de ces deux études confirme la monophylie de plusieurs groupes familiaux définis chez les blattes, notamment de la famille des Polyphagidae dans laquelle est inclus le genre Cryptocercus . Dans ce contexte, il est dommage que les hypothèses présentées par Klass (1995, 1997) fassent l’impasse sur des systèmes de caractères classiquement élaborés à la suite de l’étude de McKittrick (1964) par divers auteurs, pris en compte par Roth (1970) et qui ont été ré-évalués et complétés par Grandcolas (1996). La disposition des tubes de Malpighi en est l’exemple le plus flagrant. Ce caractère ignoré par Klass (1997), mis à jour par Leconte et al. (1967) et Lefeuvre (1969), apporte des informations phylogénétiques qui se sont révélées a posteriori être très valables dans la définition de la monophylie des familles (Grandcolas 1996).
L’enjeu de ces études phylogénétiques n’est pas seulement de contribuer à une meilleure connaissance taxonomique des blattes, mais aussi de proposer des reconstitutions de l’évolution du comportement social chez les blattes et les termites et de contrôler si les théories d’évolution du comportement social se vérifient en l’occurrence (Grandcolas 1997c, 1998, 1999b; Grandcolas & Deleporte 1996). La validité de ces hypothèses phylogénétiques n’en est que plus cruciale.
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Royal British Columbia Museum - Herbarium |
MNHN |
Museum National d'Histoire Naturelle |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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