Penaeopsis mclaughlinae, Crosnier, 2006
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5399897 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/815B87D3-FFFF-AD22-993D-C1C7D203FB32 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Penaeopsis mclaughlinae |
status |
sp. nov. |
Penaeopsis mclaughlinae View in CoL n. sp.
( Figs 2-5 View FIG View FIG View FIG View FIG )
MATÉRIEL TYPE. — Holotype: Nouvelle-Calédonie. CHALCAL 2, stn CC 1, 24°54,96’S, 168°21,91’E, 500 m, 28.X.1986, ♂ 20,5 mm (MNHN-Na 15362). Allotype: ibidem, ♀ 24,2 mm (MNHN-Na 15363).
Paratypes: Nouvelle-Calédonie. MUSORSTOM 4, stn CP 198 , 18°49,4’S, 163°18,8’E, 585 m, 20.IX.1985, 3 ♂♂ 18,8-23,5 mm GoogleMaps ; 1 ♀ 27,7 mm (MNHN-Na 15365); stn CC 202 , 18°58,0’S, 163°59,3’E, 580 m, 20.IX.1985, 19 ♂♂ 12,1-23,8 GoogleMaps ; 21 ♀♀ 13,2-33,9 mm (MNHN-Na 15366); stn CP 242 , 22°05,8’S, 167°10,3’E, 500-550 m, 3.X.1985, 8 ♂♂ 14,8-20,7 mm GoogleMaps ; 6 ♀♀ 19,3-24,8 mm (MNHN-Na 15367).
CHALCAL 2, stn CC 1, 24°54,96’S, 168°21,91’E, 500 m, 28.X.1986, 2 ♀♀ 22,1 et 23,6 mm (MNHN- Na 15368).
BERYX 11, stn CH 03, 24°57’S, 168°21’E, 502-610 m, 14.X.1992, 2 ♀♀ 27,7 et 28,9 mm (MNHN-Na 15369) GoogleMaps ; stn CH 04, 24°53’S, 168°22’E, 550-920 m, 14.X.1992, 1 ♂ 24,5 mm GoogleMaps ; 1 ♀ 32,9 mm (MNHN-Na 15370).
BATHUS 1, stn CP 708 , 21°43,05’S, 166°38,57’E, 550-580 m, 19.III.1993, 1 ♂ 14,0 mm GoogleMaps ; 2 ♀♀ 22,2 et 25,7 mm (MNHN-Na 15371).
HALIPRO 1, stn CH 872, 23°02’S, 166°52’E, 620- 700 m, 30.III.1994, 1 ♂ 21,0 mm GoogleMaps ; 3 ♀♀ 23,7-29,4 mm (MNHN-Na 15372).
SMIB 10, stn CP 213 , 24°56’S, 168°21’E, 520-590 m, 11.I.1995, 1 ♂ 21,5 mm GoogleMaps ; 1 ♀ 30,5 mm (MNHN-Na 15373).
NORFOLK 1, stn CP 1660 , 23°37’S, 167°41’E, 463- 470 m, 20.VI.2001, 2 ♀♀ 22,4 et 24,5 mm (MNHN-Na 15374) GoogleMaps ; stn CP 1690 , 24°54’S, 168°22’E, 514-515 m, 23.VI.2001, 1 ♀ 23,8 mm (MNHN-Na 15375) GoogleMaps .
NORFOLK 2, stn CP 2088 , 24°57’S, 168°22’E, 627- 1089 m, 28.X.2003, 2 ♂♂ 15,9 et 16,8 mm GoogleMaps ; 4 ♀♀ 23,0- 25,1 mm (MNHN-Na 15733); stn CP 2122 , 23°22’S, 168°00’E, 560-577 m, 1.XI.2003, 4 ♂♂ 21,1-27,6 mm (MNHN-Na 15734) GoogleMaps .
Îles Loyauté. MUSORSTOM 6, stn CP 467, 21°05,13’S, 167°32,11’E, 575 m, 21.II.1989, 1 ♂ 18,3 mm (MNHN- Na 15376).
Îles Chesterfield. MUSORSTOM 5, stn CC 365 , 19°42,82’S, 158°48,00’E, 710 m, 19.X.1986, 4 ♂♂ 17,0 mm (MNHN-Na 15377), 20,5 mm (MNHN- Na 15378), 24,5 mm (MNHN-Na 15379), 24,6 mm (MNHN-Na 15380) GoogleMaps ; stn CC 366 , 19°45,40’S, 158°45,62’E, 650 m, 19.X.1986, 7 ♂♂ 20,3-26,2 mm GoogleMaps ; 3 ♀♀ 17,4-25,8 mm (MNHN-Na 15381); stn CC 383 , 19°40,85’S, 158°46,10’E, 600-615 m, 21.X.1986, 6 ♂♂ 19,3-24,8 mm GoogleMaps ; 13 ♀♀ 16,4-30,1 mm (MNHN-
Na 15382). AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Nouvelle-Calédonie.
BIOCAL, stn CP 109 , 22°11’S, 167°16’E, 495-515 m, 9.IX.1985, 3 ♂♂ 12,3-12,5 mm GoogleMaps ; 4 ♀♀ 12,3-14,4 mm (MNHN-Na 15364).
Australie. Côte nord-est, Craiming survey, stn 25, 22°36,7’S, 154°14,0’E, 522 m, 4.X.1980, 1 ♂ 20,1 mm (MNHN-Na 15383). — Intruder survey, shot 41, 23°31’S, 153°23’E, 410 m, 30.XI.1983, 1 ♀ 27,1 mm (MNHN- Na 15384).
ÉTYMOLOGIE. — Cette espèce est dédiée à Pat Mclaughlin, personnage étonnant tant par ses connaissances sur les crustacés décapodes et plus particulièrement les bernardl’ermite que par son ardeur peu commune au travail, le nombre et la qualité de ses publications et, surtout, ses qualités humaines. Avoir pu travailler en sa compagnie est un privilège que personne n’oublie.
DISTRIBUTION. — Cette espèce n’a encore été trouvée que dans une zone géographique réduite allant de la côte nord-est de l’Australie aux îles Chesterfield, à la Nouvelle-Calédonie et aux îles Loyauté, entre 410 et 710 m de profondeur.
DESCRIPTION
Corps lisse et glabre. Rostre légèrement ascendant, presque rectiligne chez les mâles, très légèrement sinueux chez les femelles, assez nettement recourbé chez les jeunes ( Fig. 2B View FIG ), portant habituellement 12 ou 13 dents (rarement 11 ou 14). Longueur du rostre variant avec le sexe, représentant chez les mâles environ 75 % de la longueur de la carapace, dépassant chez les femelles les 80%; chez les mâles, extrémité du rostre se situant entre le tiers et les quatre cinquièmes du troisième segment du pédoncule antennulaire; chez les femelles, dépassant le pédoncule antennulaire d’une longueur comprise entre 0,9 et 1,25 fois celle du troisième segment de ce même pédoncule.
Chez la femelle, les sept (ou huit) premières dents rostrales serrées les unes contre les autres et de taille voisine, à l’exception de la première plus petite; taille des suivantes diminuant au fur et à mesure que l’on va vers l’extrémité du rostre, tandis que leur espacement croît d’abord très nettement puis diminue fortement; chez les mâles, espacements entre les dents demeurant plus réguliers en liaison avec le moindre allongement du rostre.
Première dent rostrale se situant au niveau du fond de l’orbite; en arrière une dent épigastrique implantée aux trois cinquièmes antérieurs de la carapace (rostre exclus), un peu en arrière du niveau de la dent hépatique.
Carène adrostrale marquée, à peine prolongée en arrière du rostre. Carène postrostrale ne s’étendant pas au-delà de la dent épigastrique. Carapace portant trois épines, antennaire, hépatique et branchiostège, de taille voisine. Épine branchiostège implantée sur le bord antérieur de la carapace, prolongée en arrière par une longue carène, d’abord assez droite, puis recourbée nettement vers le haut et s’étendant juqu’au niveau de l’épine hépatique. Sillon hépatique partant de la dent hépatique, d’abord très marqué et bordé en arrière par une forte carène puis disparaissant aux quatre cinquièmes de la hauteur de la carapace.
Yeux bien développés, colorés en marron sur les spécimens conservés dans l’alcool, sans écaille sur leur article basal.
Pédoncule antennulaire dépassant du cinquième au tiers environ de la longueur de son dernier article l’extrémité du scaphocérite chez les mâles, atteignant juste cette extrémité chez les femelles. Développement des flagelles antennulaires variant avec le sexe: chez les femelles, longueur du plus grand comprise entre 0,85 et 1,05 fois celle du pédoncule antennulaire (mesurée du creux de l’orbite à l’extrémité du troisième segment) contre 1,50 à 1,60 chez les mâles. Prosartéma atteignant la moitié de la face supérieure de la cornée. Stylocérite, plutôt court, atteignant le tiers environ de la face latérale de la cornée.
Pièces buccales identiques à celles (Md, Mx1, MxP1) représentées par Pérez Farfante (1980: fig. 3) pour P. balssi Ivanov & Hassan, 1976 .
Troisièmes maxillipèdes atteignant l’extrémité du scaphocérite aussi bien chez les mâles que chez les femelles; longueur du dernier article très légèrement supérieure à 0,7 fois celle de l’avant-dernier.
Péréiopodes ne présentant pas de grandes variations de longueur. Cinquièmes atteignant l’extrémité de l’oeil, quatrièmes n’atteignant pas tout à fait l’extrémité du stylocérite. Basis et ischion des premiers portant seuls une épine, bien développée et de taille très voisine chez l’un et chez l’autre. Péréiopodes ayant tous un exopodite, petit mais facile à distinguer. Trois premiers péréiopodes portant seuls un épipodite, de grande taille et bifurqué.
Abdomen ayant ses trois premiers segments présentant une section dorsale transversale arrondie, sans aucune trace de carène dorsale; trois derniers segments carénés dorsalement; carène du quatrième ne couvrant que les trois quarts postérieurs du segment, celle des cinquième et sixième toute leur longueur. Extrémité postérieure de la carène des quatrième et cinquième segments présentant une fissure dans laquelle vient coulisser la carène du segment suivant; bords latéraux de cette fissure se terminant chacun par une petite dent aiguë. Sixième segment présentant une carène dorsale non fissurée à son extrémité postérieure et se terminant par une petite dent unique; toujours sur le sixième segment, bords latéraux inférieurs des faces latérales terminés par une dent. Faces latérales des cinquième et sixième segments présentant une esquisse de carène longitudinale aux trois cinquièmes de leur hauteur. Chez les grands adultes, longueur du sixième segment, mesurée entre le condyle d’articulation et l’extrémité du lobe du bord latéral postérieur, égale à 2,2 fois celle du cinquième, mesurée entre les condyles d’articulation.Telson terminé par une longue pointe, portant une paire de grandes épines latérales fixes, implantées aux sept dixièmes de sa longueur, et deux paires de petites épines mobiles latérales, implantées légèrement en deçà et légèrement audelà du milieu du bord latéral. Longueur du telson égale à 0,9 fois celle du sixième segment.
Pétasma de l’adulte ( Fig. 4A, B View FIG ) ayant une structure générale relativement simple et rappelant celle du pétasma des Penaeus par la disposition du lobe médian et des lobes dorso- et ventrolatéraux. Structure caractéristique présentée par la partie distale des lobes ventrolatéraux étirée en une longue pointe dépassant toutes les autres parties du pétasma et se recourbant dorsalement dans sa partie subdistale; par ailleurs ces pointes divergent l’une par rapport à l’autre, sauf à leur toute extrémité où elles se rapprochent.
Appendix masculina identique à celui représenté par Pérez Farfante (1980: fig. 13) pour Penaeopsis eduardoi .
Thélycum ( Fig. 5A View FIG ) avec la plaque médiane du sternite XIII se présentant comme la moitié antérieure d’un as de pique, terminée par une pointe très bien marquée, sauf chez les plus grands spécimens chez lesquels cette pointe peut être plus ou moins érodée; plaque médiane du sternite XIII plate sur son pourtour, creusée dans ses parties médiane et postérieure, prolongée en arrière par une expansion médiane, étroite, s’encastrant dans la plaque médiane du sternite XIV et se terminant par une bifurcation à extrémités arrondies. Plaque médiane du sternite XIV à contour assez particulier: encadrant l’expansion postérieure médiane du sternite XIII, sa partie antérieure présente aussi bien à droite qu’à gauche, un lobe à bord antérieur à peine convexe et à bord externe presque droit et dirigé obliquement vers l’arrière; ce bord, à mi-hauteur environ de la plaque, se recourbe régulièrement, presque à angle droit, et vient rejoindre le bord thoracique postérieur. Ceci dit, le contour de la plaque médiane du sternite XIV présente, suivant les spécimens, des variations: la partie antérieure de son contour peut être plus régulièrement arrondie que chez l’allotype et, bien souvent, la partie postérieure présente une forte ondulation ( Fig. 5B View FIG ). Parties centrale et postérieure de la plaque médiane du sternite XIV occupées par un gros mamelon régulièrement arrondi caractéristique de l’espèce, bordé en arrière par une dépression linéaire le séparant du bord thoracique postérieur.
Coloration
Seules des diapositives de très mauvaise qualité sont disponibles. La tonalité générale du corps semble blanc-rose. De petites taches irrégulières, peu denses et peu marquées, s’observent çà et là. Les uropodes externes présentent une tache ovale subdistale, bleuâtre.
Taille
Le plus grand spécimen observé est une femelle dont la carapace mesure 33,9 mm et dont la longueur totale est de 145 mm. Le plus grand mâle a une carapace mesurant 26,2 mm.
REMARQUES
Parmi les Penaeopsis , c’est de P.eduardoi que l’espèce décrite ici est la plus proche. Les deux espèces se distinguent toutefois facilement par leurs pièces génitales.
Chez les mâles, la longue pointe qui termine les lobes ventrolatéraux, très régulière chez P. eduardoi ( Fig. 4C, D View FIG ), plus tourmentée chez P. mclaughlinae n. sp. ( Fig. 4A, B View FIG ), permet de séparer les deux espèces au premier coup d’oeil. En ce qui concerne les femelles, le gros mamelon, régulièrement renflé, qui couvre une grande partie de la plaque médiane du sternite XIV ( Fig. 5A View FIG ), s’oppose au petit mamelon (ou plutôt au gros tubercule) que l’on observe chez P. eduardoi ( Fig. 5C View FIG ), qui se trouve tout à fait à l’arrière de la plaque médiane et qui est relié à la plaque postérieure transversale par un fort isthme (un tel isthme étant absent ou, au plus esquissé, chez P. mclaughlinae n. sp.); on notera aussi la plaque médiane du sternite XIII moins aiguë chez P. eduardoi et à bords latéraux plus convexes.
D’autres différences pourront être observées sur les dessins que nous publions, mais compte tenu des variations individuelles observées chez les deux espèces, ce sont les caractères que nous venons de citer qui s’avèrent constants et d’une utilisation facile.
D’après les quelques diapositives, malheureusement de mauvaise qualité, dont nous disposons, il semble que P. eduardoi puisse se distinguer de P. mclaughlinae n. sp. par des uropodes colorés en rouge vif dans leur partie distale (cette coloration étant totalement absente chez P.mclaughlinae n. sp.). Ceci doit toutefois être vérifié.
On remarquera également que tandis que la répartition géographique connue de P. mclaughlinae n. sp. est encore très limitée (voir chapitre Distribution), celle de P. eduardoi est par contre très vaste s’étendant à presque tout l’Indo-ouest Pacifique (voir le paragraphe consacré à la distribution de cette espèce).
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
|
Phylum |
|
Class |
|
Order |
|
Family |
|
Genus |