Phricodoceras cornutum ( Simpson, 1843 )

Meister, Christian, 2007, Les Phricodoceratidae Spath, 1938 (Mollusca, Cephalopoda): ontogenèse, évolution et paléobiogéographie, Geodiversitas 29 (1), pp. 87-117 : 93

Phricodoceras cornutum ( Simpson, 1843)

? Ammonites sp. – Orbigny 1843: pl. 102, figs 5, 6.

Ammonites cornutus Simpson, 1843: 31 ; 1855: 71.

Ammonites Taylori costatus Quenstedt, 1849: pl. 9, fig. 20.

Aegoceras taylori – Wright 1880: pl. 31, figs 5-7.

Ammonites Taylori – Quenstedt 1884: pl. 27, figs 11, 12.

Ammonites taylori – Simpson 1884: 105. — Howarth 2002: 137, annotation.

Phricodoceras cornutum – Buckman 1911: pl. 32, figs 1-3 (holotype). — Schlegelmilch 1976: pl. 28, fig. 1. — Howarth 2002: pl. 7, fig. 2.

Phricodoceras costatum – Schlatter 1980: pl. 6, fig. 4; 1991: pl. 14, fig. 6.

Phricodoceras taylori – Dommergues 2003: pl. 1, fig. 3. — Donovan & Surlyk 2003: pl. 4, figs 11 (?), 12, 13 seules, pl. 6, figs 3-5.

DESCRIPTION ET REMARQUES

Ces Phricodoceras sont caractérisées par un enroulement de type «capricorne » rappelant certains Aegoceras s.l. (? voire certains Tragolytoceras ) et par une costulation simple subradiaire plus évidente que la tuberculation ( Fig. 3 ). En effet, les renforcement péri-ombilicaux sont absents et la série des tubercules latéro-ventraux est à peine esquissée voire absente. Seuls persistent les tubercules margino-siphonaux, plus ou moins affirmés selon les spécimens; ceux-ci tendent à diminuer en intensité vers l’ouverture. Les adultes ne dépassent pas un diamètre de 65 mm. Malgré l’extraombilication chez l’adulte avec un recouvrement des tours presque nul en fin de loge, leur ombilic est plus ouvert (O/D = 0,41 à 0,39) que ceux des autres espèces du genre où il est de l’ordre de 0,30 à 0,37 (O/D).

Ces formes capricornes s’intègrent, selon Quenstedt, dans la variabilité de P. taylori . Nous les avons cependant séparées car elles persistent, dans les régions euroboréales, après l’acmé des P. taylori s.s. et sont morphologiquement suffisamment originales et stratigraphiquement distinctes pour être traitées comme une espèce à part entière. Ainsi, d’après Howarth (2002: 137), P. cornutum occupe une position plus élevée dans la sous-zone à Taylori que P. taylori alors que la forme « costatum » (Quenstedt, 1849), mise ici en synonymie, a un âge un peu plus ancien, car elle est associée avec P. taylori .

Âge et répartition

Phricodoceras cornutum caractérise la sous-zone à Taylori et n’est connu que dans le domaine nordouest européen. Il semble aussi présent en Irlande du Nord (Simms comm. pers.).

Remarques

Notons que le développement de morphologies subcapricornes est l’une des tendances itératives les plus marquantes de l’évolution des ammonites euroboréales ( Dommergues 2002) du Sinémurien et du Pliensbachien.

Figures

FIG. 3. — Variabilité de Phricodoceras cornutum (Simpson, 1843): A, d’après Quenstedt (1882-1885); B, d’après Buckman (1911); C, d’après Schlatter (1991); D, d’après Howarth (2002). Échelle: 1 cm.