Pomponia minilinearis, Boulard, 2014

Boulard, Michel, 2014, Données taxonomiques et éthologiques nouvelles sur quatre espèces de Cigales du Sud thaïlandais (Rhynchota, Cicadoidea, Cicadidae), Bulletin de la Société entomologique de France 119 (1), pp. 15-26 : 15-17

publication ID

https://doi.org/ 10.3406/bsef.2014.2555

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.5665230

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/950F8675-FFB5-985F-FDBD-FB135D30DC5E

treatment provided by

Tatiana

scientific name

Pomponia minilinearis
status

sp. nov.

Pomponia minilinearis View in CoL n. sp.

HOLOTYPE: ♂, Thaïlande SUd, Province de Nakhon Si Thamara, Khao LUang National Park , 30.X.2012, Michel Boulard & Pornnapa Boonyu réc., in Muséum national d’Histoire naturelle, Paris ( MNHN EH18733 ) .

PARATYPES: 2 ♀, idem holotype ( MNHN) .

Diagnose et derivatio nominis. – Cette espèce est proche de Pomponia linearis (Walker, 1850) . Elle en possède la même topographie picturale propre aux ailes antérieures, dont l’extrême et long surlignage caractérisant la troisième nervure longitudinale. Comparativement, la taille de l’espèce noUvelle est nettement moindre ( fig. 1-2 View Fig ), d’où l’Épithète spÉcifiqUe. Par ailleurs, dorsalement la robe est plus sombre et des différences sensibles distinguent les genitalia mâles, rapprochant, dans le groupe linearis , la nouvelle espèce de P. daklakensis Sanborn, 2009 , laquelle possède des ailes antérieures nettement plus élancées.

Description du mâle holotype. – Fig. 3, 6 View Fig . Dimensions: voir tableau I View Tableau I .

Tête vue de dessus et yeux compris, aussi large que le mésonotum (rapport t/m = 1); vertex bistre, orné symétriquement par deux lignes jaunes coudées remontant vers l’aire ocellaire (celle-ci noire) et par deux macules pré-occiputales jaunâtres, subtriangulaires. Yeux ellipsoïdes, brunâtres et nettement saillants au-dessus des marges antérieures du pronotum; ocelle médian subfrontal à fond rosé; ocelles latéro-postérieurs très rapprochés entre eux, chacun fortement éloigné de l’oeil correspondant (d1/d2 = 2,60). Arcades antennaires en fort ressaut du vertex, vertes en dessous; antennes brun-noir, scapes et pédicelles peU renflÉs, foUets coUrts. ClYpÉUs proÉminent, à plage dorsale brUne, sa longUeUr sagittale Égalant presqUe celle du vertex; un fort bourrelet apical s’y développe et contourne le sommet de la face clypéo-ventrale fortement bombée, précédant le sillon médian habituel; celui-ci centré de jaune, disposant de part et d’autre de 9 forts bourrelets transverses soulignés de vert sombre complétés par un dixième bourrelet très court; antéclypéus, joues et lames buccales ocre; rostre ocre-vert, très long, son apex noirâtre rejoignant le premier sternite abdominal.

Thorax. Pronotum plus long que la tête, foncièrement vert, les aires internes brun sombre de part et d’autre du trait sagittal jaune-vert; aire externe, ou collerette (pronotum collar), verte, ourlée dorsalement de vert foncé, développant latéralement un court denticule à large base; lobes suprahuméraux bien dessinés, entachés de quatre macules deux à deux symétriques. Scutum du mésonotum foncièrement bistre, les fascies triangulaires habituelles à peine soulignées; x scutellaire (cruciform elevation) vert, les plages internes brunes et striées. Opercules courts, subtriangulaires, faiblemement distants entre eux et masquant très largement les chambres acoustiques latéro-ventrales.

Pattes ocre-vert, plus ou moins envahies de bistre, principalement sur les tibias et sur les tarses des deux premières paires; paire postérieure presque entièrement verte, tarses compris; fÉmUrs antÉrieUrs bien renflÉs, dotÉs de trois dents soUs-carÉnales dressées, les deux premières brunes, la subapicale petite et noire.

Ailes hyalines. Homélytres non élancés, relativement larges (Lh/lh = 2,78), l’aire ulnaire plus importante que l’apicale; cellule basale en Étroit trapèze allongÉ, lÉgèrement opacifiÉ; cellUle radiale moins longue que la cellule postcostale, cette dernière très étroite; nervation alternant des segments verts et bistre, les nervules très obliques et toutes faiblement surlignées de bistre; surlignage subapical relativement étendu, brun, plus longuement marqué sur la troisième longitudinale; aire apicale octoloculée, les 3 e, 6 e et 8 e nettement plus longues. Ailes postérieures moitié moins longues que les antérieures et relativement étroites, à six cellules terminales; nervation essentiellement brune.

Abdomen nettement plus long que l’avant-corps (ab/ac = 1,33), en cône allongé et d’un bistre plus ou moins dense sur le dessus, l’arrière de chaque tergite ourlé d’un bistre plus franc. Cymbacalyptes développés en plaques bombées, couvrant bien les chambres acoustiques dorsales, mais ne rejoignant pas latéralement les opercules, et laissant ainsi bien voir les cymbales sur les côtés (fig. 6). Sternites d’Un brUn translUcide. PYgophore brUn de plUs en plus sombre et terminé par une large échancrure médio-dorsale délimitée par deux pointes symétriques particulièrement acérées; lobes latÉro-antÉrieUrs peU sclÉrifiÉs et coUrts. Phallicophore sclÉrifiÉ, formant comme Un tUbe largement oUvert, le contoUr arrière produisant de courtes digitations, fortement spiculées et noires (fig. 7-8).

. (

Femelle paratype. – Fig. 4-5 View Fig . Dimensions: voir tableau I.

Chez ce groupe linearis de Cigales asiatiques, le corps des femelles, à l’opposé de celui des mâles, est trapu et court, l’abdomen étant moins long que l’avant-corps (ab/ac = 0,82). Elles sont dorsalement moins sombres que les mâles, tandis que les ailes antérieures sont picturalement de forme identiqUe et plUtôt larges (Lh/lh = 2,82). Sternites Épais, avec Un fin oUrlet de cire blanche. PYgophore brUn, s’Éclaircissant jUsqU’à devenir ocre-vert sUr les côtÉs, ceUX-ci flanqUÉs éparsément de longs poils bruns. Ovivalvula jaune-vert, étroitement échancrée; symétriquement, deux macules circulaires et noires portées par les coins latéro-antérieurs. Tarière courte, la gaine hérissée de soies sensorielles brunâtres.

Notes éthologiques et carte d’identité acoustique. – Fig. 9 View Fig . Pomponia minilinearis n. sp., que l’on peut entendre en pleine journée, est aussi une espèce crépusculaire. Pour cymbaliser, le mâle ouvre à peine les ailes et relève légèrement l’apex abdominal. Il émet une cymbalisation d’appel nuptial très reconnaissable, chaque séquence étant composée d’une longue suite de strophes particulières, encadrées de plusieurs signaux perçants et pareillement reprises. La fig. 9 reprodUit le carte d’identitÉ acoUstiqUe (CIA) de cette espèce, Établie à l’ÉcoUte d’Un mâle enregistré le 29.X.2012, vers 14 h, par temps ensoleillé.

La CIA se commente comme il suit.

(a) Oscillogramme temporel transcrivant en temps réel 35 s du plein appel comportant cinq couplets semblables, le dernier fermant l’appel.

(b) Tracé du spectre moyen centrant le fondamental entre 3200 et 6000 Hz, suivi de plUsieUrs harmoniqUes plUs oU moins efficaces, vers 8000 et 9000 Hz.

(c) Spectrogramme temporel reflÉtant, en Une Échelle de frÉqUences verticale, le spectre moyen du train de couplets sélectionnés, dont C2, C3, C4, tout en individualisant alors les signaUX-cadres fortement efficaces (s, s’, s”), ainsi qUe d’Étroits groUpements moins efficaces (pSt).

(a’) et (c’) Oscillogramme et spectrogramme partiels étirant jusqu’à rendre lisible la plage arbitrairement prÉlevÉe sUr l’oscillogramme temporel (a) et transcrivant la fin dU coUplet C2 et le dÉbUt dU C3. Le C2 se termine par Une “strophe particUlière” initiÉe par Un claqUement s’, soUtenU par Un second claqUement de force Égale s” leqUel est qUasi immÉdiatement sUivi par Une large bande d’étroits claquements secondaires et d’expression moins brutale, jusqu’à permettre l’individUalisation nette de cinq “coUps de cYmbales” dont l’Ultime, f, clôt le coUplet C2, qU’à peine un quart de seconde sépare de la forte attaque, s, du C3. A certains endroits, comme choisis ici, un groupe fortement condensé de signaux à haut rendement (HR) semble arc-bouté sur l’attaque, sans qu’on ait pu détecter une explication.

Tableau I. – Dimensions principales en mm du mâle holotype et d’une femelle paratype de Pomponia minilinearis n. sp.

  ♂ holotYpe ♀ paratYpe
Envergure 88 98
Longueur totale (ailes comprises) 49 51
Longueur de l’avant-corps (ac) 15 15,25
Longueur de l’abdomen (ab) 20 12,5
Rapport ab/ac 1,33 0,82
Longueur du corps 35 27,75
Longueur de l’homélytre (Lh) 39 42
Plus grande largeur de l’homélytre (lh) 14 15
Rapport Lh/lh 2,78 2,80
Largeur de la tête, yeux inclus (t) 9,00 9,12
Largeur du mésonotum (m) 9,00 9,62
Rapport t/m 1,00 0,94
Distance entre un oeil composé et l’ocelle le plus proche (d1) 1,00 0,94
Distance entre les ocelles latéro-postérieurs (d2) 0,625 0,625
Rapport d1/d2 1,60 1,50
MNHN

France, Paris, Museum National d'Histoire Naturelle

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Insecta

Order

Hemiptera

SuperFamily

Cicadoidea

Family

Cicadidae

Genus

Pomponia

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