Leptopsaltria jaesornensis, Boulard, 2009
publication ID |
https://doi.org/ 10.3406/bsef.2009.2762 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6962942 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03C3878E-FFB1-FFDF-C628-5B2AFAADFA17 |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Leptopsaltria jaesornensis |
status |
sp. nov. |
Leptopsaltria jaesornensis View in CoL n. sp.
HOLOTYPE: ♂, Thaïlande Nord, Province de Lampang, Chae Sorn National Park , 6 8/05/2008, Michel Boulard & Kwankanok Chueata leg. ( MNHN 1).
PARATYPES: 2♂ et une♀ allotype, idem holotype (MNHN).
Petite taille, teinte dominante jaunâtre avec, dorsalement, une étroite fascie noire parasagittale; têtemoinslargequelemésonotumetaupostclypéusproéminent; mésonotum faiblement maculé, opercules courts, subquadrangulaires; ailes hyalines; abdomen plus long que l'avantcorps et porteur de 2 + 2 tubercules ventraux faibles, mais parfaitement distincts.
Derivatio nominis. – Les types ont été décelés dans le parc national de Chae Sorn, souvent plus simplement écrit "Jaesorn", d’où l’épithète spécifique donnée à cette espèce.
Description du mâle holotype ( fig. 1a View Fig ). – Tête, vue de dessus, très triangulaire, moins large que le mésonotum, les yeux peu saillants; postclypéus proéminent, égalant le vertex en longueur; ce dernier plat, noir en son milieu et sur les côtés, un double trait noir courant médiodorsalement de la plage ocellaire jusqu’à l’arrière du pronotum. Ocelles petits et relativement écartés entre eux, les latéropostérieurs nettement plus près l’un de l’autre que chacun de l’oeil correspondant (d1/d2 = 1,76); ocelle médian occupant une position subdorsale. Arcades antennaires ourlées de noir; antennes ocrevert. Face clypéale verte, fortement bombée, le sillon médian obsolète, et striée de 6 paires de bourrelets transversaux; joues, lames buccales et antéclypéus verts, plus ou moins envahis de cire blanche; rostre moyennement long, son apex noirâtre, rejoignant le niveau de l'articulation des fémurs postérieurs.
1 MNHN: Muséumnationald'Histoire naturelle, Paris.
Thorax: pronotum aussi long que la tête; aire interne ocreuse, bordée de noir; aire externe (collerette) étroite, conduisant à des lobes suprahuméraux bien développés et tachés de noir; marges latérales au contour externe irrégulier, plus ou moins denticulés. Scutum du mésonotum portant une longue fascie sagittale noire avec de part et d’autre et à l’avant deux fascies noires, virguliformes et deux taches pontuelles noires également; x scutellaire (élévation cruciforme) très en relief, jaunevert, un point noir près des branches scutellaires antérieures. Opercules courts, quadrangulaires, largement séparés l’un de l’autre et ourlés latéralement de noir ( fig. 1c View Fig ).
Pattes: hanches, trochanters et fémurs antérieurs jaunevert, ces derniers peu renflés et plantés de trois épines souscarénales également jaunevert ( fig. 2 View Fig ); tibias, envahis de brun clair, tarses antérieurs et médians bistre à l’apex.
Ailes: hyalines et immaculées. Homélytres assez élancés (leur longueur comprenant près de 3 fois leur largeur), l’aire ulnaire une fois et demie plus importante que l’aire apicale; cellule basale en trapèze allongé, diaphane; cellule radiale plus longue que la cellule postcostale, cette dernière très étroite et quasi virtuelle; les huit cellules apicales relativement courtes, un brun diffus occupant leur centre; nervule r plus oblique que la rm; limbus étroit. Ailes postérieures parfaitement transparentes, moitié moins longues que les antérieures, à six cellules terminales au développement ordinaire.
Abdomen: quasi cylindrique, nettement plus long que l’avantcorps, ocrevert, hormis les deux derniers segments plus sombres; un trait sagittal noir ou bistre sur les trois premiers urites, des macules obsolètes sur les latérotergites. Sternites cireux, le premier bistre, les suivants ocre, les derniers noirs; première paire de tubercules légèrement plus forte que la seconde. Cymbacalyptes développés en plaques non bombées, vertes, fermant dorsalement les chambres acoustiques, mais ne rejoignant pas, latéralement, les opercules, laissant voir ainsi les cymbales sur les côtés. Genitalia conformés comme sur la figure 3 View Fig .
Femelle allotype ( fig. 1b View Fig ): plus petite, mais d’habitus identique à celui du mâle, la maculature plus accentuée, notamment sur le scutum où les fascies deux à deux symétriques sont entièrement dessinées. Abdomen en cône allongé, terminé par une courte pointe dorsocaudale noire, la tarière et sa gaine, noire, outrepassant le pygophore de 0,75 millimètres.
Carte d’Identité Acoustique (C.I.A.). – Enregistrer cette petite Leptopsaltria fut très difficile. Les mâles se manifestaient périodiquement dans la journée où déjà cymbalisaient d’autres espèces beaucoup plus puissantes. Néanmoins, quelques prises de sons avec un micro relativement proche de 2 ou 3 mâles ont permis d’établir la C.I.A., que reflète la figure 4 View Fig .
(a) Oscillogramme temporel fondé sur l’enregistrement de 42 secondes transcrivant, en temps réel, une longue portion de l’environnement sonore incluant la cymbalisation d’une petite Leptopsaltria .
(b) Spectrogramme fondé sur l’oscillogramme précédent, où ne sont transcrites que les bandes de fréquences utilisées. Quatre phrases, propres à la Cigale, ont été détachées du fond sonore environnant. Le fondamental, quelque peu prononcé, chevauche l’index des 4000 Hz, tandis qu’un harmonique de valeur équivalente s’avère centré sur les 8000 Hz et qu’un groupe de formants plus ou moins évanescents sélèvent de 13000 à 18000 Hz.
(c) Oscillogramme partiel, étiré dans un espacetemps choisi de manière à détailler la partie de séquence inversée en (a) et permettant une individualisation d’une phrase, laquelle comporte quatre modules entre eux différents quant à la durée de leurs pulsions respectives.
(d) Spectrogramme fondé sur le sonogramme (a’) et transcrivant en l’étirant fortement la zone des fréquences relative à la deuxième phrase.
Particularité biologique. – Plusieurs exemplaires de Leptopsaltria jaesornensis ont été filmés et photographiés, tandis qu’ils s’alimentaient, longuement, sur les boues humiques et noirâtres bordant le réseau aquifère des sources chaudes qui sourdent au centre du Parc national de Jaesorn. Leurs rostres perpendiculairement fichés dans l’humus et les jets d’urine jaunâtre qu’environ toutes les 10 s les Cigales éliminaient ( fig. 56 View Fig ), ne laissaient aucun doute à ce propos... Une telle pratique nutritionnelle, pour surprenante qu’elle soit s’agissant d’insectes normalement et très majoritairement opotrophes (suceurs de sève ou de suc cellulaire végétal), n’est cependant pas nouvelle. Nous avons montré que d’autres espèces, asiennes elles aussi, sont capables de prendre des aliments sur du sable humide ou autres sols riches en matières organiques ( BOULARD, 2006, 2007a et b, 2008). Il n’en reste pas moins que ce changement radical ou, mieux perçu peutêtre, ce supplé ment alimentaire apparemment très recherché, pose la question d’un possible déséquilibre nutritionnel subi par certaines Cigales en Asie tropicale. Je n’ai jamais vu pareil comportement chez une cigale ailleurs...
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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SuperFamily |
Cicadoidea |
Family |
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Tribe |
Leptopsaltriini |
Genus |